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Oliver Stone a parlé de son film comme d’un contre-mythe, un scénario alternatif au rapport de la commission Warren, pour expliquer l’assassinat de JFK. Le film récuse la version officielle selon laquelle il n’y aurait eu qu’un seul tireur, Lee Harvey Oswald, et que ce dernier aurait tiré trois coups de feu seulement, depuis le haut du dépôt de livres scolaires de Dallas.
La « contre-mythe » proposé par Oliver Stone dans ce film laisse à penser que les anti-castristes auraient pu assassiner Kennedy, (Kevin Costner n’interprète pas Kennedy dans ce film mais le procureur de la Nouvelle-Orléans Jim Garrison). En effet ces derniers avaient été abandonnés à leur triste sort lors du débarquement de la Baie des Cochons. Le 17 avril 1961 Kennedy avait refusé de soutenir ces quelques 1400 hommes venus déloger Fidel Castro par un appui aérien, plus d’une centaine d’entre eux périrent durant l’assaut.
Plus controversé est la suggestion que l’état-major voire le vice-président Lyndon Johnson en personne pourraient être tenus pour responsables du meurtre de JFK. Eisenhower n’avait-il pas prévenu de la dangerosité du complexe militaro-industriel américain lors de son discours d’adieu ? Oliver Stone développe cette piste en affirmant que Kennedy voulait se désengager du Vietnam. Or on sait que Lyndon, son successeur, a massivement entraîné son pays dans cette guerre sans issue en mentant délibérément au peuple américain, invoquant un prétendu acte d’agression dans le Golf du Tonkin pour pouvoir se justifier.
Par ailleurs si les thèses présentées dans ce film laissent songeur, la commission de la Chambre des Représentants sur les assassinats a bel et bien conclu en 1979 à l’existence probable d’un second tireur ce jour-là à Dealey Plaza. Ce dernier se serait trouvé sur le monticule bordant Elm Street, caché derrière une palissade. Ce qui accrédite l’hypothèse que le tir mortel ait été effectué de face.